L’éco-production progresse régulièrement, portée par une demande croissante et un groupe d’acteurs engagés. Bien qu’un noyau solide soit mobilisé, il reste difficile de rallier l’ensemble du secteur. Le CNC fait avancer l’industrie cinématographique avec un plan d’action ambitieux mais flexible, visant à avoir un impact à l’échelle nationale. Parallèlement, les entreprises se conforment aux réglementations, notamment en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
Dans le cadre de son Plan d’action, le CNC a instauré une éco-conditionnalité pour ses subventions, exigeant la réalisation de deux bilans carbone : un avant le tournage et un à la fin de la production. Cette mesure concerne toutes les œuvres en prise de vue réelle, incluant fictions et documentaires, longs et courts métrages, séries ou unitaires financés par le CNC. Cette conditionnalité ne constitue pas une obligation de résultat, seule la soumission des bilans carbone est obligatoire. Toutefois, le CNC a annoncé des contrôles ciblés pour vérifier la véracité des informations fournies.
Au niveau régional, l’Île-de-France a mis en place un système de bonus écologique allant de 23 000 € à 75 000 €, attribué à certaines dépenses liées à des pratiques ou technologies innovantes. Le montant est validé par le comité de pilotage en même temps que la subvention et est versé dans les mêmes conditions.
– Les sociétés de production doivent se conformer aux lois françaises contre les discriminations (Loi Égalité et Citoyenneté de 2017) et promouvoir l’égalité des chances.
– Conditions de travail : Respect du Code du travail français, qui régit les heures de travail, les conditions de santé et de sécurité au travail, ainsi que la lutte contre le harcèlement.
Il existe un réseau national appelé RESSAC (Réseau National des Ressourceries Artistiques et Culturelles) regroupant plusieurs lieux en France. Créé en 2020, ce réseau permet aux professionnels du réemploi culturel de partager leur expertise et de collaborer sur des problématiques communes. Voici une liste non exhaustive :
La France dispose d’un réseau électrique bien développé pour les productions cinématographiques, en particulier dans les grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille, ainsi que dans les plus petites villes. Cependant, dans certaines zones reculées ou moins développées, l’accès à des connexions fiables peut être plus difficile.
En France, les principales sociétés de location de voitures comme Hertz, Europcar et Avis proposent des véhicules électriques, notamment dans les grandes villes et les destinations touristiques populaires. Des services spécialisés comme Bluecity et Share Now offrent également des options pratiques pour des locations de courte durée. Le réseau croissant de bornes de recharge soutient cette tendance, même si leur accessibilité, particulièrement en zones rurales, et le coût plus élevé des véhicules électriques comparé aux véhicules traditionnels freinent légèrement leur démocratisation.
La France possède l’un des réseaux ferroviaires les plus étendus et performants d’Europe, avec des services TGV reliant des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux. Les trains régionaux (TER) et les services Intercités desservent les plus petites villes et les zones rurales, assurant ainsi une couverture complète. L’intégration avec les réseaux européens, comme Eurostar et Thalys, et les systèmes ferroviaires urbains, tels que le métro et le RER à Paris, améliore encore l’accessibilité. Cependant, des grèves occasionnelles et des problèmes de maintenance peuvent parfois affecter la fiabilité du service.
Aperçu de la stratégie de décarbonation du pays (ambitions nationales vis-à-vis de l’Accord de Paris, objectifs spécifiques et échéances).
Le cadre de protection environnementale de la France vise la neutralité carbone d’ici 2050, en se concentrant sur la réduction des émissions et la promotion des énergies renouvelables. La loi de transition énergétique de 2015 fixe comme objectif une réduction de 40 % des émissions d’ici 2030 et de 50 % de la consommation énergétique d’ici 2050. La loi sur l’économie circulaire de 2020 interdit les plastiques à usage unique, favorise le recyclage et impose la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP).
La loi de 2016 sur la biodiversité renforce la protection des habitats, et la loi LAURE de 1996 régule la qualité de l’air. La qualité de l’eau est encadrée par la directive-cadre européenne sur l’eau, tandis que l’urbanisme s’appuie sur les lois Grenelle de l’environnement, qui promeuvent un développement durable. D’autres réglementations couvrent les nuisances sonores, la gestion durable des forêts et les études d’impact environnemental.
Législation nationale impactant l’industrie cinématographique et télévisuelle (sur la mesure du carbone, la biodiversité et autres lois environnementales) :
– Réduction de l’empreinte carbone : Les productions cinématographiques doivent se conformer aux réglementations européennes et françaises sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte.
– Gestion des déchets : Obligation de trier et de recycler les déchets de tournage conformément à la législation nationale sur les déchets (loi AGEC – anti-gaspillage pour une économie circulaire).
– Reporting RSE : Les grandes entreprises (plus de 500 salariés) doivent publier un rapport annuel détaillant leurs impacts sociaux, environnementaux et économiques, conformément à la directive européenne sur la publication d’informations non financières (Directive 2014/95/UE).
– Réglementations européennes, comme la directive sur les émissions industrielles (IED) : Certaines grandes infrastructures de l’industrie cinématographique doivent respecter les normes européennes en matière d’émissions et de protection de l’environnement.
Cette fiche a été réalisée par Ecoprod, l’association de référence qui œuvre pour des pratiques écologiques et durables dans l’industrie audiovisuelle (cinéma, TV, animation, publicité, web, podcast, radio).